Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/126

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

veau y était réduit aux hémisphères et à la glande pituitaire ; on voyait des traces d’inflammation aux membranes, et le placenta était en partie squirreux ; mais le crâne lui-même n’offrait point d’anomalies plus grandes que celles qui s’observent dans les monstruosités des genres voisins.

Un poulain nouveau-né a offert encore à M. Geoffroy un genre particulier de monstruosité qu’il nomme hematocéphale. Sa déformation avait été causée par un épanchement de sang en dedans des hémisphères cérébraux, du double plus considérable à gauche qu’à droite.

Ces travaux de M. Geoffroy-Saint-Hilaire s’appliquent particulièrement à la classe des monstres que l’on appelle monstres par défaut. M. le docteur Serre, dans un ouvrage qu’il a présenté en manuscrit à l’Académie, et qui est intitulé Anatomie comparée des monstruosités animales, embrasse aussi ceux que l’on nomme monstres par excès. La durée de leur vie est généralement plus grande que celle des monstres par défaut ; plusieurs ont même vécu âge d’homme.

La comparaison des monstres de tout genre a conduit M. Serre à ce résultat général, que les monstruosités semblables coïncident toujours avec des dispositions semblables du système sanguin.

Ainsi les acéphales complets sont privés de cœur ; les anencéphales, de carotides internes : ceux qui n’ont pas d’extrémités postérieures, n’ont pas d’artères fémorales ; et ceux qui manquent d’extrémités antérieures, manquent aussi d’artères axillaires ; il y a une double artère descendante dans les monstres doubles par en-bas, et une double aorte dans ceux qui le sont par en-haut.