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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/137

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des plus importants et des plus urgents, mais qui paraissent très-difficiles à cause de la promptitude avec laquelle les petits animaux meurent et se décomposent sitôt qu’on les sort de leur position habituelle. C’est seulement lorsqu’on aura achevé d’étudier leur organisation, que l’on pourra s’occuper utilement de leur distribution méthodique. Toutefois M. Dorbigny a aussi essayé d’en donner une distribution provisoire, commode pour mettre quelque ordre dans cette quantité prodigieuse de très-petites coquilles, dont les ouvrages de Plancus, de Soldani, et de Moll et Fichtel, faisaient déja connaître une grande partie, et que les recherches de M. Dorbigny viennent encore d’augmenter considérablement.

Ce naturaliste porte le nombre des céphalopodes grands et petits qu’il a examinés, à plus de six cents. On les avait avant lui distribués dans soixante-neuf genres, qu’il réduit à vingt-deux, mais auxquels il en ajoute trente-un nouveaux. Ces genres ont paru fondés sur des caractères précis, pris surtout de la coquille, mais tels qu’ils doivent être en rapport constant avec les animaux. Il a donné à son travail un prix tout particulier, en imitant en relief, mais sur de grandes dimensions, les formes de ces coquilles souvent microscopiques : ce qui procure un moyen facile, pour les professeurs, d’en démontrer, et pour les commençants d’en étudier les caractères. Ces représentations en donnent une idée plus exacte qu’aucune figure ; mais comme elles ne peuvent être multipliées autant que des gravures, l’auteur a aussi préparé de très-beaux dessins, qui procureront un bel ornement à son ouvrage.