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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/282

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dont la latitude est Il est présumable qu’une si grande inégalité se manifestera puissamment dans les degrés d’Écosse, lorsque l’arc du méridien qui doit s’étendre jusqu’à Unst aura été complètement mesuré.

Ceci nous conduit à comparer entre elles les longueurs du pendule observées sur les mêmes parallèles géographiques, ou très-près d’un même parallèle ; car lorsque la différence de latitude des stations est fort petite, on peut généralement admettre entre elles la loi du carré du sinus, et s’en servir pour les réduire toutes à un même parallèle moyen. À la vérité, pour effectuer cette réduction avec une entière rigueur, il faudrait avoir déterminé les valeurs du coefficient du carré du sinus pour le méridien de chaque station à la latitude où elle se trouve, puisque nous venons de reconnaître qu’il existe entre ces valeurs de très-grandes inégalités. Mais, si les différences en latitude sont fort petites, et par conséquent les réductions très-faibles, l’incertitude qui pourra souvent exister sous ce rapport aura très-peu d’influence sur le résultat définitif ; et, dans tous les cas, on devra se borner aux comparaisons où elle sera sans importance.

Nous commencerons par le parallèle qui s’étend de Bordeaux à Fiume, et nous emploierons pour coefficient de réduction celui que les expériences du capitaine Duperrey donnent entre Toulon et Paris. On a vu plus haut que ce coefficient s’accorde exactement avec la valeur que l’on déduirait par interpolation des expériences faites entre Dunkerque et Barcelone. Avec ce mode de réduction, les observations faites depuis Bordeaux jusqu’à Fiume présentent le tableau suivant, où les stations sont rangées par ordre en allant de l’ouest vers l’est.