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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/284

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ce qui répondrait à une variation de dans la marche diurne d’une horloge qui suivrait le temps moyen. À l’est de Padoue, à Fiume, l’excès d’intensité de la pesanteur se soutient encore d’une manière marquée, quoiqu’il y soit pourtant moindre la conclusion générale de ces phénomènes, c’est qu’il existe sur ce parallèle une cause physique très-étendue, qui y rend l’intensité de la pesanteur comparativement plus forte à l’occident des Alpes qu’à l’orient. Serait-ce l’état volcanique de l’Italie qui aurait cette influence ! On serait peu porté à le croire en voyant que le pendule de Lipari, mesuré au milieu des volcans les plus actuellement actifs de cette contrée, et sur le penchant même d’un ancien cratère, indique une intensité de la pesanteur relativement un peu plus forte à la vérité, mais de très-peu plus forte que celle qui s’observe à Formentera presque sur le même parallèle géographique, où l’action des volcans ne peut être soupçonnée. La mesure géodésique du parallèle compris entre Bordeaux et Padoue semblerait devoir donner sur ce point plus de lumière ; mais l’excessive difficulté qu’offre la mesure des amplitudes astronomiques, et peut-être aussi cette espèce de nécessité de revenir plusieurs fois sur des opérations de ce genre, avant de parvenir à leur donner une suffisante exactitude, tout cela fait que l’on ne peut pas en employer les résultats partiels comme numériquement rigoureux. Cependant on peut remarquer que la plus grande inégalité des degrés successifs de cet arc a lieu à son origine occidentale où l’intensité de la pesanteur se montre la plus faible ; et cette inégalité, qui s’élève à mètres, est d’un ordre tel qu’elle paraît ne pas pouvoir être au moins tout entière attribuée aux observations.