Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/292

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cinet a déduit de l’ensemble de ses observations, qui étaient faites principalement depuis le e degré jusqu’à l’équateur. Le dernier enfin diffère à peine de que le capitaine Sabine a déduit de toutes ses expériences qui s’étendaient depuis l’équateur jusqu’au Spitzberg, et auxquelles il a associé celles qui avaient été faites en Angleterre et en France. Mais, en général, lorsque l’on sait que le coefficient du carré du sinus est très-sensiblement différent dans les parties du globe situées à diverses latitudes, on conçoit que la valeur qu’on lui attribue, et par conséquent l’aplatissement elliptique qui en résulte par le théorème de Clairault, doivent être considérablement modifiés par la distribution géographique des stations. On pourrait même, d’après la discussion précédente, assigner d’avance le choix de stations qu’il faudrait faire pour obtenir telle ou telle valeur de l’aplatissement comprise entre les limites extrêmes que nous avons tout à l’heure indiquées. Mais de pareilles combinaisons de nombres n’auraient, d’après ce qui précède, aucune application physique véritable, et ne se lieraient par aucun rapport réellement théorique avec la forme du sphéroïde que nous habitons.

En abandonnant ainsi ces rapports illusoires, on peut encore chercher à découvrir par les seules expériences si l’intensité absolue de la pesanteur et les lois de ses variations générales sont les mêmes dans l’hémisphère austral que dans l’hémisphère boréal ; ce qui n’empêcherait pas que les aplatissements de ces deux hémisphères pussent être inégaux. À la vérité ayant montré plus haut, comme nous l’avons fait, que les longueurs absolues du pendule sont influencées dans l’hémisphère boréal par des causes très-puissantes et très-