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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/296

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tions, faites vers de hautes latitudes australes, nous fournissent d’autres points de comparaison.

La discussion précédente n’est pas limitée à montrer les seules conséquences certaines que nous puissions maintenant déduire des expériences du pendule ; elle nous apprend encore comment ces expériences doivent être dirigées à l’avenir pour pouvoir être réellement utiles à la théorie de la terre. Puisque des causes très-étendues et très-puissantes paraissent affecter considérablement l’intensité de la pesanteur sur les diverses parties des méridiens et des parallèles, il faut diriger nos expériences de manière à suivre les effets de ces grandes modifications, afin de parvenir à découvrir leurs lois, si toutefois elles ne sont pas absolument irrégulières. Ainsi, désormais il serait peu utile de tenter des expériences isolées, à moins que le hasard ne conduisît à les faire en quelque point remarquable par l’intensité des anomalies ; et il faudra, au contraire, s’attacher davantage à les étendre sur le prolongement des arcs déja observés. Ces réflexions s’appliquent évidemment aussi aux mesures mêmes des arcs de méridiens et de parallèles. On a vu plus haut quel intérêt la grande intensité relative de la pesanteur à Unst jettera sur les opérations qui s’exécutent, depuis plusieurs années, en Écosse, pour prolonger l’arc de France et d’Espagne jusque dans cette île. Rien ne serait plus utile pour compléter ce grand arc européen, qu’une opération faite en Afrique dans l’établissement anglais de Cape Coast, situé à la fois très-près de l’équateur et du méridien des îles Shetland. N’y mesurât-on que la longueur du pendule, ce qui n’exige que la possession actuelle du sol, on ajouterait un élément très-im-