Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/341

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

valves. En effet, il admet complètement la manière de voir de Poli mais un fait que M. Bauer a observé peut, jusqu’à un certain point, expliquer l’illusion de certaines personnes qui ont vu des animalcules vivants sur certains individus de moules d’étang. Il a, en effet, aperçu un grand nombre de très-petits animaux, qui d’abord tout-à.-fait sphériques et semblables à de simples granulations, prennent peu à peu de l’accroissement, s’alongent et se changent en des vers cylindriques infiniment plus gros. Ces animalcules paraissent être des ennemis acharnés des jeunes anodontes. On ne les distingue d’abord d’une substance granuleuse ordinaire que par un mouvement giratoire curieux, qui se continue jusqu’à ce que le petit animal ait atteint tout son développement, qui va quelquefois jusqu’à la longueur d’un centième de pouce. Il est aisé de reconnaître dans ces petits animaux ceux dont a déjà parlé Leuwellhoek comme détruisant la plus grande partie des jeunes anodontes qu’il a essayé de faire développer. Peut-être, comme il a été dit plus haut, ces animalcules, à leur premier état, sont-ils les animalcules spermatiques observés par M. Prevost et quelquefois par M. de Blainville. Quoi qu’il en soit, il est aisé de voir que les nouvelles expériences de MM. de Roissy et de Blainville, non plus que les nouvelles recherches de MM. Everard Home et Bauer, ne peuvent complètement renverser l’hypothèse de MM. Rathke et Jacobson il aurait fallu faire de nouveau des observations pendant les mois de novembre et de décembre. Malheureusement fun de vos commissaires qui se l’était proposé en.a été bien cruellement empêché.

Nous sommes cependant obligés de convenir en terminant ce rapport, évidemment bien long, quoique encore in-