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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/429

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saires au premier établissement de ce canal, une très-grande économie.

(12) Après avoir assigné les relations qui existent entre la dépense des terrassements d’un canal et la hauteur de chute de ses écluses, nous allons rechercher les relations qui existent entre cette hauteur de chute et la dépense de construction des écluses elles-mêmes.

Cette dépense de construction dépend des dimensions que l’on donne aux diverses parties de chaque écluse, et ces dimensions doivent être déterminées de manière à garantir la stabilité de cette espèce d’appareil en le rendant capable de résister aux efforts qui tendent à le détruire ou seulement à en altérer la forme.

(13) Les écluses des canaux de navigation rentrent, en effet, comme nous l’avons fait voir ailleurs, dans la classe des machines par l’intermède desquelles, à l’aide d’un certain volume d’eau qui tombe d’une hauteur donnée, on peut élever à la même hauteur, des fardeaux plus ou moins considérables ; mais les écluses ont ce caractère particulier, que les efforts auxquels leurs diverses parties sont soumises ont une plus grande valeur pendant la suspension que pendant la durée de leur manoeuvre, tandis qu’au contraire les pièces matérielles qui entrent dans la composition de la plupart des appareils destinés à transmettre ou à régler le mouvement, n’éprouvent jamais qu’au moment même de leur emploi, le plus grand effort auquel elles ont à résister.

(14) Les projections horizontales et verticales d’une écluse à sas sont représentées [fig. 2 et 3]. La première de ces projections est un espace rectangulaire compris entre deux parois fixes de maçonnerie ou de charpente [fig. 4 et 5], }