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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/550

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précise. Ces lois ont donné les moyens de faire abstraction, soit, .des petites erreurs d’analyse, soit des petites quantités de matières étrangères, et d’établir pour les minéraux des formules de composition, comme pour les sels qu’on peut à volonté amener dans les laboratoires à l’état de pureté absolue. La découverte de l’isomorphisme a étendu cette application à des analyses compliquées d’un nombre plus ou moins considérable d’éléments divers, en faisant voir que ces corps étaient en remplacement les uns des autres ; en sorte qu’en réunissant d’un côté tous les principes électro-positifs, de l’autre tous les principes électro-négatifs, on arrivait à une formule aussi simple que s’il n’eût existé que deux éléments, l’un électro-positif l’autre électro-négatif.

J’ai déjà exposé depuis quelques années, soit dans mon Traité de Minéralogie :, soit dans mes cours, les moyens que l’on pouvait prendre pour discuter une analyse donnée mais, dans le principe, je n’ai eu en vue que d’isoler les différents corps isomorphes qu’on pouvait y reconnaître, et de mettre à nu les matières surabondantes, relativement à telle ou telle formule, avec lesquelles on formait ensuite, à la vérité un peu au hasard., tel ou tel composé, s’il y avait lieu. Aujourd’hui les recherches que je viens de faire conduisent à procéder autrement, et la théorie, jusqu’alors fort simple, devient un peu plus compliquée ; elle présente plusieurs cas fort distincts, qui exigent les moyens différents de calcul, et qu’on peut exprimer de la manière suivante :

1o Le cas d’une analyse isolée où les éléments quelque nombreux qu’ils soient, se trouvent en telles quantités relatives, qu’il en résulte sensiblement des proportions définies, et où les erreurs sont dans les limites de celles qu’on peut