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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/99

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que l’on nomme, à cause de son apparence, fer résinite. L’analyse qu’en avait donnée feu M. Klaproth, le faisait considérer comme un sulfate de fer peroxidé ; mais M. Laugier, qui en a fait l’objet de nouvelles recherches, y a découvert, indépendamment de l’eau et de l’acide sulfurique, la présence de l’acide arsénique. Le résultat de ses expériences est que parties de ce minerai en contiennent de peroxide de fer, d’acide arsénique, d’acide sulfurique et d’eau, ce qui ne laisse qu’un me de perte. M. Stromeyer de Goettingue, qui s’était occupé de son côté de la même analyse, mais dont M. Laugier ne connaissait pas le travail, était arrivé à des résultats tout semblables.

Nous avons bien des fois rapporté les analyses faites par les chimistes, des pierres tombées de l’atmosphère, mais on n’en avait pas encore donné un examen suffisant sous le rapport purement minéralogique.

M. de Humboldt a communiqué à l’Académie des observations faites par M. Gustave Rose de Berlin sur un grand échantillon de l’aérolithe de Juvénas. Ce savant minéralogiste est parvenu à en séparer des cristaux dont il a mesuré les angles avec le goniomètre à réflexion. Un de ces cristaux est la variété dioctaèdre, fig. 9, de la Minéralogie de Haüy. Ce même morceau renferme des cristaux hémitropes microscopiques, qui paraissent être du feld-spath à base de soude, c’est-à-dire de l’albite. M. Rose a examiné également, à la prière de M. de Humboldt, l’aérolithe de Pallas et les trachytes recueillis au Chimborazo et sur d’autres volcans des Andes. Il a reconnu que l’olivine de la masse de Pallas est parfaitement cristallisée, et que les trachytes des Andes sont en partie des