Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/126

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la priorité de ses découvertes, qu’il a entrepris de faire un résumé de ses travaux.

Il a rappelé que, des 1805, il avait annoncé que les pousses du tilleul se trouvent arrêtées par le desséchement subit du sommet de la jeune branche et par sa séparation, qui arrive six semaines ou deux mois après le premier développement du bourgeon qui lui avait donné naissance ; que, poursuivant cette idée, il l’a étendue à toutes les plantes, et en a fait le sujet d’un Mémoire (lu le 7 octobre 1816) où, sous le titre de Terminaison des plantes, il a fait voir que le bourgeon est une série de feuilles qui paraît avoir la faculté de se développer indéfiniment ; qu’une série pareille existe aussi bien dans la plante annuelle que dans l’arbre le plus vivace ; qu’on peut l’observer dans le mouron, par exemple, aussi bien que dans le chêne ; mais que par des causes qui paraissent accidentelles, quoiqu’elles aient toujours lieu, elles se trouvent arrêtées dans leur carrière dans les herbes annuelles, en périssant en entier ; dans les arbres, tantôt par une décurtation comme dans le tilleul et le lilas, tantôt par la formation d’un nouveau bourgeon terminal comme dans le chêne et le marronnier d’Inde, tantôt enfin parce que leur extrémité est saisie par les premières gelées.

Les palmiers et quelques autres monocotylédones donnent, selon l’auteur, l’exemple de ce que pourrait produire un seul bourgeon par la perpétuité de son développement.

Mais pour établir cette proposition, il lui a fallu étendre la signification du mot bourgeon en l’appliquant à toutes les nouvelles pousses qui paraissent dans l’aisselle des feuilles, qu’elles soient enveloppées d’écailles à leur base ou qu’elles en soient privées.