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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/63

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« Le rapport de la Société d’Agriculture du département du Rhône annonce la résolution de recourir aux sociétés d’assurances déjà formées : cette détermination mérite d’être approuvée et encouragée par le gouvernement. Dans un établissement de ce genre convenablement formé et dirigé, il est vraisemblable que le montant des primes sera inférieur à la dépense des paragrêles. L’effet de plusieurs assurances est évident et confirmé par l’expérience des pays où la société civile a fait de grands progrès. Il suffit de propager parmi les personnes intéressées la connaissance des principes qui doivent servir de fondement à ces établissements. L’Académie des Sciences a appelé depuis long-temps l’attention publique sur ces questions, et il existe en France et en Angleterre des ouvrages classiques où elles sont traitées. Les conséquences se présentent d’elles-mêmes à l’esprit, mais on n’en acquiert une connaissance approfondie que par le secours des théories mathématiques : elles mettent dans tout son jour l’utilité des garanties offertes aux particuliers. Ils acquièrent à peu de frais l’un des plus grands biens qu’un homme raisonnable puisse désirer, la sécurité. Ces établissements sont fondés sur des principes entièrement opposés à ceux des tontines, des loteries, qui excitent l’esprit du jeu et favorisent l’exhérédation. Les progrès du commerce des assurances ont eu dans ces dernières années, sur l’industrie française, une influence très-considérable. Ces garanties ont multiplié des capitaux immenses en les rendant disponibles. Toute application de ces mêmes principes concourt à l’ordre intérieur, et est une nouvelle source de richesses publiques. »

Dans le cours de l’année 1818, l’Académie avait examiné des questions analogues à celles qui se rapportent à l’usage