Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/846

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui existe entre la mesure qu’on lui attribue du degré terrestre et les mesures modernes qui en ont été faites, suffisent évidemment pour constater l’emploi de la demi-coudée du Nilomètre d’Eléphantine sous la dénomination de pied dans le stade de au degré.

J’ai lu en 1802 à la première classe de l’Institut le Mémoire dont ce qui précède est extrait, et il a paru en 1809 dans la première livraison du grand ouvrage sur l’Égypte.

J’ai aussi publié dans la même collection en 1816 un autre Mémoire sur les mesures agraires égyptiennes, auxquelles la coudée d’Éléphantine sert également de base fondamentale ; je me borne à l’indiquer ici comme présentant de nouvelles preuves de l’authenticité de l’étalon dont il s’agit. Cet étalon avait été vu et mesuré sur place par mes compagnons de voyage et moi ; son existence ne pouvait donc être révoquée en doute, lorsque notre savant confrère M. Gosselin, de l’Académie des Inscriptions lut, à cette Académie, dans sa séance du 31 octobre 1817, ses recherches sur le principe et les bases des différents systèmes mètriques linéaires de l’antiquité.

Les anciens géographes ont fait tant de fois usage du stade d’Ératosthènes pour l’évaluation des distances d’un lieu à un autre, et cette évaluation s’est trouvée tant de fois d’accord avec des mesures plus récentes d’une exactitude incontestable, que long-temps avant notre expédition d’Égypte les savants s’étaient accordés à reconnaître dans le pied de ce stade une unité de mesure particulière de pouces lignes[1], ou de précisément égale à la demi-coudée du Nilomètre d’Eléphantine aussi cette unité de mesure est-elle

  1. De Romé de l’Isle, Métrologie, pag. i ; Paris, 1789. Gosselin, Mesures itinéraires, pag. 59.