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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/847

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adoptée par M. Gosselin, il la regarde comme authentique et en admet la longueur absolue, mais il en rejette la division en doigts en 7 palmes, attendu, suivant lui, qu’aucun témoignage de l’antiquité ne fait mention d’une coudée septennaire.

Un autre travail fort étendu de notre savant confrère et honorable ami M. Jomard sur le système mètrique des anciens Égyptiens parut aussi en 1817. Il ne cite dans ce Mémoire aucun étalon antique retrouvé en Egypte, mais procédant à la recherche de l’ancienne coudée égyptienne par la supposition qu’un nombre rond de ces coudées doit se retrouver dans les dimensions principales des anciens temples et des anciens palais de ce pays, il conclut de la mesure de quelques unes de ces dimensions l’emploi d’une coudée antique de millimètres.

Il déduit d’ailleurs cette coudée d’un certain pied qu’il prétend être la six-centième partie d’un stade dont formaient le degré terrestre, et dont la longueur absolue de a été selon lui conservée à dessein dans la hauteur oblique de la grande pyramide, c’est-à-dire, représentée à un centimètre près par la perpendiculaire qu’on abaisserait de son sommet sur la base horizontale du triangle qui forme l’une de ses faces.

M. Jomard a visité l’ile d’Eléphantine la même année, mais quelques mois plus tard que nous, à une époque où les eaux du fleuve qui avaient pénétré dans le Nilomètre, ne lui permettaient pas d’y entrer pour y reconnaître de ses propres yeux les coudées septennaires que nous y avons mesurées mes compagnons de voyage et moi. Voilà sans doute pourquoi, parmi le grand nombre de coudées qu’il passe en