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APPENDICE i

étouffé par les acclamations avec lesquelles on a salué le Roi ; ces acclamations se sont rénouvellées encore avec plus d’ardeur et d’affection dans la tournée qu’il vient de faire ce matin et aucun autre cri s’y est mêlé. Je suis bien peiné des inquiétudes que vous éprouvés pour la santé de votre père et je sais combien vos tendres soins lui sont nécessaires. Veuillez bien lui dire mille choses de ma part et recevoir Vous même l’assurance de toute mon ancienne et constante amitié.

Votre bien affectionnée
Marie-Amélie.
Laeken, ce 5 août 1833.

Il m’a été impossible, ma chère Amie, de trouver un moment avant celui-ci pour Vous remercier de votre lettre du 31 et des intéressants détails que vous m’avez donnés et que j’ai communiqués seulement au Roi. J’espère qu’à votre retour à Châtenay Vous aurés trouvé M. d’Osmond bien, je vous prie de lui dire bien des choses de ma part. J’ai trouvé mon accouchée et son joli enfant à merveille ; il sera baptisé solennellement jeudi prochain, et je repartirai samedi pour retrouver mes pénates où je me retrouve toujours avec tant de plaisir ; en attendant, je Vous embrasse avec toute l’amitié qui est d’ancienne date.

Brusselles, ce 21 avril 1835.

Ma sœur m’a appris le cruel malheur que Vous avez éprouvé, ma chère amie, et je ne veux pas tarder un moment à Vous exprimer toute la part que j’y prends. Perdre l’objet de tant de soins et d’affections et le perdre d’une manière si affreuse c’est bien déchirant pour un cœur comme le votre, et le mien, qui Vous est bien attaché, s’associe à vos peines. Je ne Vous en dirai pas davantage ; je vous plains avec tout le sentiment de la plus sincère amitié.

Votre bien affectionnée
Marie-Amélie.