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Page:Mémoires de la comtesse de Boigne Tome III 1922.djvu/256

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MÉMOIRES DE MADAME DE BOIGNE

Thuileries, ce 25 7bre 1835.

Je m’empresse, ma Chère Comtesse, de rectifier une erreur involontaire que j’ai commise hier. Il n’est que trop vrai que M. Cholet, chef d’escadron du 6e dragons, brave officier, a péri aux journées de juin 1832, et qu’alors j’ai vû sa veuve et que je me suis intéressée à son sort, il n’y a que le Cousin que je ne puis vérifier. J’ai encore parlé au Roi des deux protégés du Gl Pozzo et il m’a chargée de lui remettre de nouveau des petites notes à leur sujet pour pouvoir les rappeler à ses Ministres ; si cela n’a pas encore été fait, ce n’est pas faute de bonne volonté du Roi qui serait charmé de faire quelque chose d’agréable au Général. Adieu, ma Chère, Vous conoissez mon ancienne et bien sincère amitié pour Vous.

Lausanne, ce 10 8bre 1852.

Ma chère Amie, en arrivant ici j’apprends l’affreux malheur qui est arrivé à votre neveu, je sens combien cela doit être douloureux pour Vous et c’est un besoin pour mon cœur de vous exprimer combien je partage votre peine, combien je plains ses pauvres parens. J’ai trouvé Hélène en pleine voie de convalescence et remise de son accident. Je n’ai que le temps de Vous renouveller l’assurance de toute mon amitié.

Ramsgate, ce 7 août 1853.

Ma Chère Comtesse, j’apprends à l’instant le malheur qui vient de Vous frapper et je m’empresse de Vous exprimer la part que j’y prends, je m’associe à votre douleur ; il est si cruel de perdre une sœur et une Amie ; combien je vous plains ; combien je plains votre pauvre frère, ses Enfans, et les pauvres que votre Belle sœur secourait avec tant de zèle et de charité. Elle en retrouvera la récompense dans le ciel. Je me suis fiée à l’aimable complaisance de notre commune Amie, la bonne Mme Mollien, pour vous donner de mes nouvelles et de celles de tout ce qui m’est si cher, mais je n’ai pas voulu lui