Aller au contenu

Page:Mémoires de la comtesse de Boigne Tome III 1922.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE V


Insurrections militaires. — Congrès de Troppau. — Habileté du prince de Metternich. — Il se raccommode avec l’empereur Alexandre. — Conduite du vieux roi de Naples. — La « Paüra ». — Description qu’il en fait. — Insurrection du Piémont. — Le prince de Carignan. — Conduite du général Bubna à Milan. — Mort de l’empereur Napoléon.

L’épidémie des insurrections militaires gagnait de plus en plus. Elle avait éclaté d’abord à Cadix ; une tentative avait eu lieu chez nous. Naples en fut attaquée, et bientôt après le Piémont.

L’insurrection à Naples était devenue une révolution ; notre cabinet se refusait à l’intervention armée des autrichiens. Il espérait, par des négociations, amener les napolitains eux-mêmes à renoncer à une partie des concessions arrachées aux terreurs de leur vieux Roi et à se contenter de sacrifices qui laissassent du moins la possibilité d’un gouvernement monarchique. En d’autres termes, il désirait faire remplacer la constitution espagnole de 1812 par la charte française de 1814. Les puissances absolutistes se souciaient peu d’un pareil exemple. Il y eut un congrès assemblé à Troppau.

Je n’écris pas l’histoire et ne prétends point donner le journal de ce congrès ni de ceux qui le suivirent. Je n’en parle que pour citer une anecdote peu connue ; je la tiens de bonne source et elle ne laissa pas d’influer sur le destin du monde.