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MORT DE NAPOLÉON ier

malveillance qualifiait de petitesse était-il l’excès de la force.

Lord Castlereagh, en entrant dans le cabinet de George iv, lui dit :

« Sire, je viens apprendre à Votre Majesté qu’Elle a perdu son plus mortel ennemi.

— Quoi, s’écria-t-il, est-il possible ! elle est morte ! »

Lord Castlereagh dut calmer la joie du monarque en lui expliquant qu’il ne s’agissait pas de la Reine, sa femme, mais de Bonaparte. Peu de mois après, les espérances conçues par le Roi furent accomplies. Il faut convenir que, si jamais de pareils sentiments peuvent être justifiés, c’était assurément par la conduite de la reine Caroline. Sa mort fut un soulagement pour tout le monde, et surtout pour le parti qui avait entrepris la tâche impossible de l’honorer. Elle périt victime de ses excès.