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ARNOLD VAN BUCHBL. lîj

archers, qui, sur le pont de Bouvines, avaient fait vœu à sainte Catherine d^élever une église en son honneur s’ils étaient vain- queurs. Cest ce que rappelle Tinscription qui est sur le devant du péristyle^ ; les gardes du roi s’y firent dés lors enterrer, comme l’indiquent de nombreuses sépultures. Ils étaient nobles, si j’en crois les armoiries qui y sont sculptées et les statues ; ce sont, je crois, les prédécesseurs de ces 200 gentilshommes de la maison du roi qui ont coutume de porter devant lui des maillets dorés. Voici le dessin sommaire de Tune de ces sépultures.

(Dessin. 1223. ;

On y pourra voir comment était alors Phabit militaire. Bon nombre des tombeaux de nobles et de chevaliers sont indiqués par Corrozet.

A droite, un monument en marbre surmonte la somptueuse et presque royale sépulture de Birague, avec une statue où il est représenté en costume de cardinal ; avec lui est sa femme. Corrozet donne leurs épitaphes’.


1. Deux pierres, avec figures et inscriptions, rappellent l’origine de la maison ; elles ont été recueillies par Lenoir et ont été portées à Saint-Denis en 181 6. (Arch, du musée des Monuments français, III, 188.] Ces pierres ont été plusieurs fois reproduites et les épitaphes transcrites, notamment par le P. Daniel [Histoire de la milice françoise, II. Paris, 1721, in-4*, p. ga) ; dans les Historiens de Paris, p. 1 90-191 ; par Guilhermy {Inscrip- tions^ I, 389-391, et r Abbaye de Saint-Denis, p. 109, 2* éd.) ; enfin par Raunié, II, p. 265, note i.

2. Corrozet (éd. i586), fol. 98, et Rabel, liv. II du même ouvrage, fol. io3 v^ioô, avec deux dessins qui ont été reproduits depuis, ainsi que deux autres dessins de Gaignières, par M. Raunié (Épitaphier, II, p. 295, 297) et par Courajod. (Germain Pilon et les monuments de la chapelle de Birague à Sainte-Catherine du Val-des-Êcoliers, dans les Mém. de la Soc, des Antiquaires de France, XLV, p. 93-1 10.) N. Chytrée (éd. 1694, p. 787) a relevé une inscription du tombeau de Valentine Balbiani. La femme du chancelier de Birague, Valentine Balbiani, mourut en 1 572, son mari lui fit élever un tombeau dans l’église Sainte-Catherine du Val-des- Écoliers par Germain Pilon. Le même artiste fut chargé, après la mort du chancelier (i583), devenu cardinal, d’élever son monument auprès de celui de sa femme ; Courajod a retrouvé le dessin du projet de Germain Pilon, para- phé ne varietur et présenté aux héritiers du cardinal, la marquise de Nesle, sa fille, et le commandeur César de Birague, son parent (Ger- main Pilon et le tombeau de Birague par-devant notaires, dans FArt, 1878, t. m, p. 234-237) ; le tombeau de Valentine Balbiani comportait un trâs-* relief représentant une femme morte, une statue de femme couchée et


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