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Rue Saint- Antoine se trouve la maison des Jésuites* ; suivant Dumoulin’, ils sMtablirent rue Saint«>Jacques, dans l’hôtel de Langres, et ouvrirent des écoles^ se disant autorisés par le concile de Trente.

Non loin de la rue Saint- Honoré est la maison de la reine Githerine de Médicis, femme de Henri II, mère de Henri III. J’y ai vu cette colonne en marbre bkncy de style corinthien ; elle

(Dessin.) renfermait un escalier servant à monter aux étages supérieurs ; elle est ornée de ce chiffire :

(Dessin du chiffre de Henri 11^ composé d^un H, dont la barre transversale est coupée par deux C géminés ; au-dessus une couronne j à droite deux cornes d’abondance.)

deux petits amours ; celui du cardinal, une belle statue agenouillée en bronze. Les deux tombeaux, d*abord distincts, furent rapprochés dans la suite lors de la suppression de l’église Sainte-Catherine du Val-des-Éco- liers en lySS, ils furent transportés aux Grands-Jésuites de la rue Saint- Antoine. (Mercier de Saint-Léger, Notice sur les tombeaux transférés en iy83 de Sainte-Catherine du Val-des-Écoliers à Saint-Louis des Jésuites, dans le Journal des Savants, 1784, avril, p. 238-240 ; réimpr. dans la Rev. univ.*des arts^ X, 1859, p. 200 et suiv.) Lorsqu’arriva la Révolution, les deux tombeaux étaient déjà bien mutilés. Lenoir en recueillit des fragments, il reçut pour le dépôt des Petits-Augustins, le 21 avril 1794, les deux enfents sculptés qui ornaient le fronton du tombeau du chancelier ; le 27, la statue de bronze ; le 10 mai, le bas-relief de Valentine Balbiani. {Inv, des rich. âart* Areh. du musée des Mon. /r., II, i5i, i52, 157.) Avec ces débris et quelques autres fragments, Lenoir reconstitua les deux tombeaux (Musée des Monu’ ments français, pi. 121) ; il employa aussi des plaques de marbre prove- nant du mausolée du curé Languet de Gergy à Saint-Sulpice. {Arch, du musée des Monuments français, III, 170, 171, 193.) Ce fut un prétexte pour la fabrique de Saint-Sulpice pour réclamer, en 18 18, tout ce qui restait du mausolée de Birague {Ibid., III, 266), mats en 182 1, les figures principales, seuls fragments conservés de ces deux beaux monuments, entrèrent au musée du Louvre.

1. Les Jésuites, à la fin du xvi* siècle, étaient établis rue Saint- Antoine, dans une maison particulière, Phdtel d’Anville ou de Rochepot, achetée pour eux par le cardinal de Bourbon, archevêque de Rouen, le q janvier i58o (Bournon, Rectiflcations et additions, p. 333) ; l’église de l’ancienne mai- son professe a succédé comme église paroissiale en 1802, sous le nom d’église Saint-Paul-Saint-Louis, à l’ancienne église Saint*Paul.

2. c LesdiU Jésuites à présent, i563 et 1564, s’ingèrent eux nicher à Paris, et, de fisict, y basassent en la cour de Langres, rue Saint-Jaques. » Charles Du Moulin, Conseil sur le faict du concile de Trente, ch. lxxvi. (Lyon, 1564, in-8% p. 66.)


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