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Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/141

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ARNOLD YAN BUGHBL. I2y

pucelle d’Orléans *, dont Valerand de La Varanne a chanté la vie en vers dans quatre livres édités vers i5i6’, de Turpin, archevêque de Reims, et du roi saint Louis.

(Dessin.) On voit encore une des six cruches des noces de Cana, en marbre blanc ; elle est analogue aux urnes romaines, et je croi- rais assez que c’en est une’. En voici la forme :

(Dessin.J Mais le temps ne Ta pas laissée en tière. Puis, le manteau royal bleu, brodé de lis d*or et de pourpre *. Nous vîmes un miroir de marbre, que notre moine ignorant ne craint pas d’attribuer de bonne foi et fièrement à Virgile’. Derrière le maître-autel se trouve une cuve de porphyre, dont parlent Belleforest et Nicolas i^ic) Du CbouP ; elle est longue de huit de nos pieds, haute de trois et contient autant qu’un tonneau. Son aspect révèle Tantîquité, si un la compare aux baignoires antiques qui sont figurées dans les livres et représentées sur des bas-reliefs*, il est possible que Belleforest ait raison en disant qu’elle a été amenée de Poitiers, où elle servait de baptis- tère, I>ar Dagobert. Elle a bien pu passer de l’usage rituel des ablu- tions, particulier au pays, à l’usage du culte chrétien. Elle a le bril-

parle Van Buchel et qui est conservé à la Bibliothèque nationale. (E. Babe- îon, le Cabinet des antiques, p. 219-222 et pi.)

1. Sur Tépée de Jeanne d*Arc et de Turpin, voir Doublet, p. 347 ; Millet, p. 134 ; sur celle de saint Louis, Ibid., p. 126, et Inv. de i5o4, fol. i3 t*. L’épée dite de Charlemagne fut vendue ; elle est au Louvre. {Arch. du musée des Monuments historiques, III, 87-88 ; cf. des communications de Courajod dans le Bull, de la Soc. des Antiq, de France, 1877, P* i77* et 189 1, p. 164.)

2. Valerandis Varanii Dé gestis Joanne Virginis France (sic) egregie bellatricis libri quatuor. Venumdantur Parisiis, a Joanne de Porta, in clauso Brunelli sub signo Cathedre commorante (i3i6). In-4*. Ce poème a été réimprimé récemment par M. Ernest Prarond. (Paris, 1889, in-8’.)

3. Sur la cruche des noces de Cana dont Millet n’indique pas la matière, voir cet auteur p. 112.

4. Probablement les vêtements de Henri II. (Millet, p. 120.) 3. Sur le miroir dit de Virgile, voir Millet, p. 134.

6. La cuve de porphyre du trésor de Saint-Denis, ou cuve de Dagobert, est au Cabinet des médailles et antiques. (Cf. Corrozet, éd. i586, fol. %b r*, et Doublet, p. 319 ; Belleforest, éd. i575, p. 288 ; Guillaume Du Choul, Discours sur la castrametation et discipline militaire des anciens romains^ des bains et antiques exercitations grecques et romaines. Lyon, i58o, in-4*, p. 123.) — La cuve servait, au temps de Doublet, € à faire tous les ans Teau bénite es vigiles de Pasques et de Pentecoste. »


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