Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/153

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ARNOLD VAN BUCHBL. l35 Jean Second, de la Haye, dans un poème savant, célèbre aussi r^se de Saint-Denis : Proxima Parisiae jacet urbs Dionysia valli, Herovm tumulis reîligiosa virum^. 3o septembre, — La coutume, très usitée chez les Français, de porter la main à la bouche en saluant remonte, diaprés ce que j’ai lu, aux Anciens, qui pour saluer les dieux portaient la main à la bouche. Octobre. J’ai quitté mon précédent logis pour aller habiter rue du Paon, près de la rue Saint-Viaor, à renseigne du Paon, d^oti la rue tire son nom’. g octobre. — C’est la fête de saint Denis ; en souvenir du ^int 1. Cet vers sont les deux premiers d’une assez longu.e pièce latine de Jean Secundus. (de son vrai nom Everaerts) sur Saint-Denis (Eleg, , lll, XVII. J. Secundi opéra. Parisiis, i582, fol. 5a y*, il existe une édition d’Utrecht, 1541) ; une autre pièce du même auteur est intitulée : « In arcem Reginae Albae Parisiis » (Epigr.y éd. citée, fol. 87 v*), il faut probablement entendre la tour de Nesle, le château de la reine Blanche (de Bourgogne). Voici, en effet, les quatre premiers vers : Cemitef flaventeii ubi volvit Sequana lymphas Semirutam^ fertur quam coluisse prius Ejftra fiiMStae Regina libidinis, arcem, Nunc ultore mali ut tempore sola jacet, .. L’on a du même Jean Secundus trois relations en prose de voyages en France vers i533, elles ont été publiées seulement en 1618 par Heinsius (Joannis Secundi.., Itineraria tria.., Leydae, ex off. J. Marci, in-8*, forme la seconde partie de Pédition des œuvres de Secundus, publiée par S. Schrijver chez le même éditeur, avec la date de 161 g). Dans sa première relation, l’auteur raconte un voyage de Malines à Bourges, par Cambrai, Senlis, Paris, Étampes et Orléans ; dans la seconde, un voyage de Bourges à Malines, par Orléans, Artenay, Angerville, Saint-Denis, Clermont, Amiens, etc. ; dans la troisième, un voyage de Bruxelles en Espagne, par Guise, Reims, Troyes, Bar-sur-Seine, Dijon, Beaune, Màcon, Lyon, Avignon, Lunel, Barcelone. a. Tisserand a décrit la rue du Paon, Topographie hist. du vieux Paris. Région occidentale de F Université, p. 494-503, elle donnait dans la rue des Cordeliers (de TÉcole de médecine), après s’être appelée de nos jours rue du Baron Larrey, elle a disparu pour l’élargissement du faubourg Saint-Germain et les nouvelles constructions de l’École de médecine. L’enseigne signalée par Van Buchel lève l’incertitude que Tisserand avait sur l’origine du nom de la rue.^ l36 DKSCRIPTION