Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/154

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DE PARIS grec on célèbre la messe en grec^ Suivant Pancienne coutume des rois de France, Henri III a touché de son pouce mouillé de salive quelques gens malades des écrouelles en prononçant les paroles consacrées : Régis te tangit manus^ Dei te bonitas sanat. On dit que les rois de France tiennent de Dieu ce pouvoir de guérir, mais Cœl. Calcagnius écrit que c’est un fait naturel et que ce pouvoir appartient à bien des gens. Polydore Vergile attribue le même pouvoir aux rois d* Angleterre. Durant ce mois, quelques Religionnaires se sont emparés par ruse de la citadelle d^Angers, ils y furent bientôt assiégés ; Condé tenta vainement de faire lever le siège^ et ils rendirent la citadelle aux habitants moyennant finances. Renouvellement de l’édit du roi Henri III, publié en juillet, ordonnant aux hommes de la Religion Réformée de quitter le royaume dans les six mois. En voici la teneur : Edict du Roy Henry troisiesme touchant la reunion de tous ses sutjects à l’église catholicque^ apostolique ^ romaine… Leu et publié à son de trompe et cry public par les carre/ours de ceste ville de Paris accoustumés à faire cris et proclamations^ le mardy XXIP jour d’ octobre j l’an de grâce mil cinq cens quatrevint et cinq^. 10 octobre. — J’ai vu le panégyrique du cardinal de Bourbon, par Suger^. Les paroles d’Alexandre Sévère me paraissent bien de circonstance : <c Scribendas laudes alicujus ducis vita functi, ut eum imitemur, nam viventes laudare, irridere esse maxime imperatores a quibus speratur, qui timentur. » 20 octobre. — Je suis sorti avec Carrion par la porte Montmartre avec rintention d’aller me promener ; nous sommes arrivés au Mont-de-Mercure, appelé maintenant Mont-des-Martyrs ; il est situé à 5oo pas de la ville ; nous y avons vu un monastère 1. Sur cet usage, voir H. Omont, la Messe grecque de Saint’Denys au moyen âge^ dans les Études d’histoire du moyen âge dédiées à G. Monod^ p. 177-185. 2. La déclaration du 7 octobre, enregistrée au Parlement le 16 du même mois, aggrava les dispositions de l’édit du 7 juillet en réduisant à quinze jours le délai accordé aux protestants pour se convertir ou quitter le royaume. (Robiquet, Paris et la ligue sous Henri 111, p. 2 3o-23i.) 3. Oratio panegerica de laudibus, , , cardinalis a Borhonio a Petro Sug" gerio… Parisiis, apud Gervasium Mallot, i585, in-4% 21 p.PAR