Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/247

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DE SON MOBILIER EN I74O. 2X5 Sur les parois de la cour de Thôtel de ville, trente inscriptions, rédigées par Félibien, rappelaient année par année les actions glorieuses de Louis XIV de 1659 à 1689 ^ On comprend que la Révolution les ait fait disparaître ; mais on ne s’explique pas comment elle ^ laissé dégrader et détruire les portraits des prévôts des marchands, sculptés en médaillons entre les cintres des poniques’. Il s’y trouvait aussi des portraits de gouverneurs, d’échevins et d’autres officiers municipaux, car, le 3 février 1734, un marché iut passé avec Guillaume G>ustou pour sculpter, moyennant 4, 5oo livres, neuf médaillons en marbre blanc représentant les portraits du gouverneur de Paris, du duc de Gesvres, du prévôt des marchands Turgot, des quatre échevins, du procureur du roi Moriau, du greffier Taitbout et du receveur Boucot, médaillons qui devaient être placés dans la cour, « suivant l’usage, » dit un texte officiel’. Révolution, fut restaurée en i853 par le sculpteur Dupasquier et le fondeur Thomas. {Moniteur du 17 juillet i832.) 1. Germain Brice a reproduit le texte de ces inscriptions. {Description de la ville de Paris, 1725, t. II, p. 117 à 1 35.) — Leroux de Lincy, p. 38-41. — Hurtaut et Magny, Dict, de la ville de Paris, t. III, p. 278. 2. Les Curiosités de Paris (par Saugraio), 1760, p. 296. — Legrand et Landon, t. I, 2’ part., p. 84. 3. Leroux de Lincy a publié le texte de ce marché et du jugement de réception des neuf médaillons dans son Histoire de Ffiotel de ville de Paris, 2* part., p. 90-93. — Arch. nat., Q. 1199I*, fol. 2715 H. i855, fol. 398. — Les comptes constatent que Coustou reçut 3, 000 1., bien qu’il eût fait marché pour 4, 3oo. Il avait réclamé i, 3oo 1. d’indemnité pour des pertes qu’il avait faites sur les morceaux de marbre destinés à ces sculptures. Les délibérations du Bureau de la ville disent que les médaillons seront placés c au-dessus des arcades, dans les ronds qui s’y trouveront. » Les planches des fêtes de 1739, qui donnent l’aspect de la cour, présentent aux regards des médaillons, avec les chiflres entrelacés d’Elisabeth de France et de don Philippe, dont on célébrait le mariage. Ces chiffres, qui étaient reproduits dans la grande salle, recouvraient sans doute les por 1 traits des officiers municipaux, que, suivant les Curiosités de Paris (éd. 1760, t. II, p. 296), on remarquait dans les médaillons de la cour. Dans deux salons de l’hôtel de ville, incendié en 187 1, et qu’on désignait sous le nom de salons des prévôts, on avait placé cinquante-six bustes des prévôts des marchands, depuis Morin (1324) jusqu’à Trudaine (1716) (M. Vachon, p. 107), et un cordon de têtes sculptées de ces magistrats, depuis Ëvreux (i263) jusqu’à Budé (i322). (Â. de Bullemont, p. 41.) Sur la façade, trois prévôts des marchands seulement avaient leur statue ; c’éuient Aubriot, parLequien ; Michel Lallier, par Moyne ; François Miron, par Jaley. Actuellement, on y voit les statues de Lallier, de P. de Viole (i332), de Miron et de Bailly. (Veyrat| les Statues de Vhàtel de ville ^ Paris, 3l6 L^HÔTEL