Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/248

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DE VILLE DE PARIS Les portiques de la cour donnaient accès à des pièces assez nombreuses, de dimensions restreintes, dont il n’est pas toujours facile de préciser la destination ordinaire *, parce que les plans qui ont été dressés et gravés à cette époque mentionnent seulement Tafiectation qui en a été faite dans des circonstances spéciales, comme les bals donnés à l’occasion du mariage d’Elisabeth de France, en ijBg, et du dauphin, en 1745. Cependant, d’après un état de 1745 publié par Leroux de Lincy^, nous connaissons le nombre des portes qui conduisaient aux escaliers, aux caveaux, aux bûchers^ aux charbonnières 3, oti Ton accédait par les corridors et les cours du rez-de-chaussée. On y trouvait aussi quatre cuisines, dont celles de la ville et du greffier, deux logements d’employés ^ et le magasin des ouvriers. Sans doute, près de la porte d’entrée étaient situés le corps de garde et le bureau des huissiers^ : le corps de garde avec ses râteliers pour les armes et ses porte-manteaux, ses deux chambres adjacentes garnies de cinq matelas de paille d’avoine et destinées aux soldats *, celle de l’officier de garde meublée d’une couchette, d’un 1892.) Etienne Marcel, en outre, est représenté à cheval, en bronze et séparément. 1 . On peut se rendre compte des dimensions et de la décoration de la cour dans les belles gravures publiées par la ville en 1739 et en 1743, notamment dans les deux qui représentent « la coupe du bâtiment de Fhôtel de ville, lors du bal du.3o août 1739. > Deux plans, l’un du rez-dechaussée, l’autre du premier étage de Thôtel de ville, turent publiés à la ^ même occasion et à peu prés reproduits dans deux autres plans qui sont conservés aux Archives nationales (Seine, 3* classe. Plans, n* 844] et furent gravés, à Poccasion du bal du 8 février 1745, avec des ornements et des emblèmes dans le goût de l’époque. Au bas du plan du premier étage, on peut remarquer dans des cartouches de genre rocaille des lis au naturel, le vaisseau de la ville, et un oiseau qui ressemble à un coq. 2. Histoire de Vhôtel de ville, t.* part., p. 95, 96. 3. Edouard Fournierdit qu’on donnait ce nom à l’une des prisons de l’hôtel de ville, parce qu’on y enfermait les accusés de vol de charbon pris ’ sur les ports. (Paris à travers les dgesy hôtel de ville, p. 54.) Il se trouve, en effet, dans les prisons une chambre qui porte ce nom. 4. Le S’ Morin, serviteur de la ville, et le geôlier. 5. Ces huissiers peuvent être, en quelque sorte, assimilés aux garçons de bureau actuels, qui, d’après V Annuaire de la préfecture de la Seine, sont actuellement au nombre de 487 sur un chiffre total de 2, 214 employés. 6. En 1737, le nombre des gardes qui devaient occuper le corps de garde fut porté de neuf à treize ; ce qui donnerait lieu, disait-on, de multiplier les postes. Ces gardes, choisis dans les trois compagnies de gardes et archers de la ville, recevaient 600 1. de solde annuelle, (Arch. nat., Délib.ET l’inventaire