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sur les éthers.

autre part, il s’enflammoit avec la plus grande facilité, et brûloit avec une flamme blanche ; il étoit plus léger que l’eau qu’il surnageoit à la manière de l’huile, en exigeoit au moins 48 fois son poids pour s’y dissoudre, et lui communiquoit une odeur frappante de pommes de reinette grise ; il se combinoit en toute proportion avec l’alcool et étoit plus lourd quoique plus volatil que lui ; enfin il rougissoit fortement la teinture et le papier de tournesol, et pourtant il n’avoit point de saveur acide : celle qui lui étoit propre étoit fort piquante, mais d’une nature particulière.

Afin de découvrir la nature de l’acide qui donnoit à cet éther la propriété de rougir, et qui étoit sans doute le même que celui qui se trouvoit dans le gaz éthéré pur, je mis dans un flacon une portion d’éther même avec un grand excès de chaux, et j’agitai ces matières ensemble pendant longtetns, pour absorber tout l’acide. Ensuite, je décantai la liqueur qui, distillée, ne me donna aucun résidu : puis j’examinai la matière calcaire qui s’étoit rassemblée au fond du flacon, et je trouvai qu’elle contenoit du nitrite et de l’acétate de chaux. Pour cela, j’observai les précautions indiquées précédemment.