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des corps.

venons de parler, on pourra les tenir rouges pendant 30’ au moins, sans craindre d’en perdre par la volatilisation, pourvu qu’on couvre exactement le creuset. J’étends ce que je viens de dire du muriate de potasse aux autres sels ; car je me suis assuré pour plusieurs, et particulièrement pour le muriate de soude et celui de fer, qu’ils se comportoient de même : volatilisation très-foible ou nulle dans des creusets fermés ; vapeurs au contraire très-abondantes dans des creusets ouverts. Pareillement la potasse et la soude fument très-peu dans le premier cas, et beaucoup dans le second.

Ce seroit en vain qu’on voudroit distiller du zinc dans un vase n’ayant qu’une légère communication avec l’air, et également échauffé dans tous les sens, si la température n’étoit pas suffisante pour le faire bouillir. Un mélange d’oxide de zinc et de charbon donneroit pourtant, dans les mêmes circonstances, un très-beau sublimé métallique. On sait aussi que pour faire des fleurs de zinc, il faut, indépendamment de l’oxidation, un courant d’air au-dessus de la surface du métal.

Le plomb, l’antimoine, le bismuth fument beaucoup à une température rouge dans des creusets ouverts, et paroissent par conséquent