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sur l’alcool.

Par cela seul on peut croire que, s’il avoit tiré de ses expériences quelques conséquences relatives à la formation de ces composés, il auroit admis dans l’éther acétique et dans l’huile benzoïque un acide végétal, et en outre, savoir ; l’acide minéral qu’il employoit et de l’alcool ; ou bien seulement un nouveau corps provenant de l’alcool décomposé par cet acide minéral ; ou bien ce nouveau corps et cet acide minéral lui-même.

Cette triple hypothèse montre assez combien les expériences qui y ont donné lieu sont incomplètes : il étoit donc nécessaire de les reprendre ; et c’est ce que j’ai fait avec d’autant plus de soin, qu’elles se lient immédiatement avec celles que j’ai entreprises sur les éthers, et que les résultats auxquels elles m’ont conduit sont très-singuliers, et peuvent même devenir importans.

Mon travail se divise en deux parties, comme celui de Schéele, c’est-à-dire, que j’examine successivement l’action des acides végétaux purs et des acides végétaux mêlés avec les acides minéraux, sur l’alcool bien rectifié.

Presque tous les acides végétaux se dissolvent dans l’alcool, et s’en séparent par la distillation, sans qu’il en résulte aucuns produits particuliers, quel que soit d’ailleurs le nombre de fois qu’on