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Page:Mémoires inédits de l'abbé Morellet tome 1 1882.djvu/359

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toucher à nos îles pour y prendre du sucre, ni m’en rapporter non plus de bon rhum, que j’aime beaucoup, et qui paierait en France quelque petit droit de 75 pour cent de la valeur. Tout cela embarrasse mon commerce de chats, et il faut que j’imagine quelque autre spéculation.

» Je finis ma lettre à Auteuil. La dame va vous écrire et répondre à votre petit billet. L’abbé de Laroche et M. de Cabanis vous écriront aussi, etc. »


RÉPONSE DE FRANCKLIN,

ÉCRITE DE PHILADELPHIE, AVRIL 1787.

(traduction.)

« Mon très-cher ami,

« Je n’ai reçu que bien long-temps après leur date, vos agréables lettres d’octobre 1785, et de février 1786, avec les pièces que vous y avez jointes, productions de l’académie des belles lettres d’Auteuil. Les témoignages de votre tendre amitié, vos souhaits, et les félicitations que vous m’adressez sur mon retour dans mon pays, me touchent vivement. Je ressens un bien grand plaisir en voyant que je conserve une place honorable dans le souvenir des hommes vertueux et dignes, dont la so-