Page:Ménard - Du polythéisme hellénique, 1863.djvu/276

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sexes, consacré par le polythéisme, qui admettait les déesses dans l’Olympe à côté des dieux.

La chasteté était une des conditions imposées aux prêtresses ; la femme de l’archonte-roi, qui offrait des sacrifices au nom de la ville d’Athènes, devait être citoyenne et avoir une réputation intacte. Avant d’entrer en fonction, elle jurait qu’elle avait toujours été pure. On trouve même dans Pausanias, d’assez nombreux exemples de prêtresses vouées au célibat, au moins tant qu’elles remplissaient leur ministère. Il était rare qu’on imposât le célibat aux prêtres, mais ce qu’on exigeait toujours d’eux, c’étaient des mœurs sévères et une bonne renommée ; quelquefois même, il fallait y joindre la beauté physique. En général, les fonctions sacerdotales étaient temporaires, mais il y avait quelques sacerdoces perpétuels. A Athènes, et probablement dans beaucoup d’autres villes, les prêtres qui étaient rétribués devaient rendre des comptes au peuple comme tous les autres magistrats. D’ailleurs, ils n’avaient aucun privilège politique ; aussi n’avaient-ils, ni partisans dévoués, ni adversaires passionnés. L’importance du clergé dans les sociétés moderne nous fait toujours supposer quelque chose d’analogue chez les Grecs ; cependant les peuples ne sont pas tous coulés dans le