Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/268

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nature absorbante et terrible, tantt il se prtcipite tte baisse. dans le tourbillon de la vie universle. La grande prostitute de Babylone convie aux fetes de Mylitta les pcuples sensuels de la (]hald&e. Les forts vierges de l’lnde sont jonches de pales anaco- rtes qi, trmant les ieus au rve divin, cherchent l’immuable cach sous l’illusion mobile des apa- fences, et s’y noient come dans un.e met, pour chaper au lrdau des m&tempsicoses. L’lgypte ; couche le long de son fieuve, et dans ses temples de gcanit, off rugissent les monstres de l’Afrique, garde le secret du sfinx ternel. Les races belliqeuses de la haute Asie acceptent la vie come nn combat ct cntrent arm&es dans l’arne off lutcnt le bien et le real, la lumire et les tnbrcs, l’attraxion et la rpulsion, l’tre et le nant; solucion de cte anti- nomie incessante d’ofi r&sulte la vie. (]ependant l’enfant grandit; d&j. dans les forts il a dompt les monstres, et dans le sentiment de sa force il puise la nocion de son dtit. Les t&ocracies ptrifiantes des races agenouill&es ne prnent pas ’acinc sur le sol bni de la Grace: partout des lffis- lateurs au berceau des r&publiqes. La fire jeunessc s’y fortitle par la lute ct par la conscience de sa dignit morale. Dans l’pre Idume, si Job se plaint de l’injustice d’Iahweh, le Dieu du dsert lui r&pond:

Off &tais-tu qand je semai les toiles ?  Cet argu- 

ment n’efit pas sufi en Grace; l’ome y est si grand, q’il traite les Dieus en gaus. (]dipe sc d&clarc ino- nt derant eus de son crime involontaire, car il n’a pas viol sciament les lois dont parle Antigone, ces lois primitives, &crites dans la conscience maine. Lcs Dieus mmes y sont soumis, ou plutt ils sont e. ns-mmes les lois de la nature et de l’esprit, ils sont