Page:Ménard - Rêveries d’un païen mystique, 1911.djvu/133

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usuelles et les animaux domestiques. On pourrait donc supposer que des intelligences supérieures à la nôtre ont conduit notre évolution organique, en vue de fournir à la vie intellectuelle et morale qui devait naître l’instrument matériel dont elle avait besoin. Il est curieux de voir la science moderne reproduire, comme dernière conclusion, la fable juive de la création d’Adam ou la fable grecque de Prométhée modelant les hommes avec de l’argile,


Quam satus Iapeto, mistam fluvialibus undis,
Finxit in effigem moderantum cuncta Deorum.


Les questions d’origine échappent à l’observation et à la science ; cependant l’esprit humain ne peut pas se désintéresser de ces grands problèmes : il faut donc qu’il se contente des solutions mythologiques, puisqu’il ne s’en présente pas d’autres. Malheureusement ce sont des hiéroglyphes écrits dans une langue qu’on ne comprend plus. Les mythologies nous offrent sous diverses formes l’idée d’une intervention divine dans les origines de l’humanité. D’après le Polythéisme grec, la race des Héros naît de l’union des Dieux avec les femmes mortelles. La mytho-