Page:Ménard - Rêveries d’un païen mystique, 1911.djvu/146

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sacrés. À côté est la collection des plus anciens poètes de la Grèce, Homère et tout le cycle épique, Hésiode, Parménide et Empédocle, le premier recueil des hymnes d’Orphée, les poésies devenues si rares d’Alcée, de Stésichore et des autres lyriques, l’exemplaire original des tragiques, emprunté par les Ptolémées aux Athéniens. Plus loin sont les livres de la Chaldée et de la Phénicie, consultés ou copiés par Béroze et Sanchoniaton, la loi et les prophètes des Juifs, et même les livres du juste et des guerres de Iaô, qui ont servi aux prêtres de Jérusalem pour composer leur bible et que les juifs ne possèdent plus aujourd’hui. Enfin, voici les livres sacrés des Brahmanes et des Mages, le Véda et l’Avesta, apportés à Alexandrie par le premier des Lagides, après l’expédition d’Alexandre.

Asclèpios. Ce coffre contient un trésor inestimable, ô Trismégiste, mais quel rapport y a-t-il entre ces livres et le voile d’Isis ?

Hermès. Ces livres renferment les formes primitives de la révélation religieuse. Là, l’intelligence humaine, dans le libre essor de sa virginité, a traduit par des symboles multiples