libations aux ancêtres sur les plateaux de la haute Asie. Le Rig Véda nous a conservé un écho des hymnes qui se chantaient aux funérailles : « Pars, va par ces antiques chemins qu’ont suivis nos Pères ; tu verras les dieux Yama et Varouna qui se plaisent aux libations. Rends-toi auprès des pères, demeure avec Yama dans ce ciel suprême que tu as bien mérité. Ceux qui ont lutté dans les combats, ceux qui sont morts en héros, ceux qui ont offert mille sacrifices, rends-toi auprès d’eux tous ! Ceux qui ont pratiqué le bien, aimé le bien, fait prospérer le bien, rends-toi auprès d’eux tous ! Les poètes inspirés aux mille chants, les gardiens du soleil, ô Yama, les rishis aux pieuses austérités, rends-toi auprès d’eux tous ! »
le silence des livres juifs sur la vie future est aussi triste qu’une négation ; c’est une boule noire dans l’urne : « Tu es poussière et tu retourneras poussière. » N’avez-vous rien de plus à nous dire ? Pas un mot, pas une vague promesse, pas une espérance ? Alors nous pèserons les suffrages au lieu de les compter, et la voix des peuples initiateurs couvrira celle des races infécondes. Dans la longue nuit de l’histoire, la