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Page:Mérat - L’Adieu, 1873.djvu/44

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34
L’ADIEU.

XXX

Ce n’est pas moi qui dois pleurer,
Et ce n’est pas moi qu’il faut plaindre :
Je puis encore t’adorer ;
L’oubli ne saurait pas m’atteindre.

C’est toi, bientôt, qui t’en iras,
Ne sachant plus comment on aime,
Jeter, hélas ! en d’autres bras
Le blanc fantôme de toi-même.

Dans ton cœur dévasté l’oubli
Sèche les fleurs à peine écloses.
— Sur mon amour enseveli
Le temps fera fleurir des roses.