Page:Méric - Le Crime des Vieux, 1927.djvu/200

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nuire ? C’est là ce que des moralistes et des savants ont proclamé. Songez, de plus, que nous sommes trop sur ce globe — oh ! soyez tranquille, je ne vais pas invoquer Malthus qui, cependant, voyait clair. Nous sommes trop, voilà la vérité. Les vices, les misères, les dégénérescences prennent leur source dans la surpopulation, au sein d’une société où l’être est en bataille contre l’être. La question sociale et la question sexuelle ont des rapports étroits. Il faut sélectionner. Il est indispensable de sélectionner. C’est de ce point de vue que certains ont pu envisager ou la castration ou la stérilisation. Robert Bentoul, de Liverpool, a conseillé la spermectomie, ligature et section des cordons spermatiques. Belfield, à Chicago, a imaginé la vasectomie. Cela consiste à réséquer le canal déférent entre deux ligatures. Il s’en suit l’atrophie des tubes séminifères, sans danger pour l’individu qui, ne pouvant plus procréer, conserve néanmoins la possibilité de satisfaire ses désirs. Or, sachez bien que les expériences renouvelées de vasectomie sont absolument concluantes. On utilise la méthode avec les condamnés. En Amérique, à Jeffersonville, près de huit cents condamnés ont été opérés ainsi, dont deux cents sur leur demande. Un décret des États d’Indiana et de Californie réglemente la stérilisation des criminels et des aliénés. Des médecins et des chirurgiens sont spécialement affectés à ces opérations. C’est d’une excellente prophylaxie sociale. Un demi-siècle de vasectomie et la race humaine se voit débarrassée de tous ses déchets. Tout ce qui est maladie et pourriture est éliminé.