celluleuse, érythroïde, fibreuse. Deuxièmement : section spéciale du feuillet pariétal de la tunique vaginale. Bien. Passez-moi l’objet. Je le fixe de façon que sa partie pulpaire, parenchymateuse, séminifère soit tournée du côté du feuillet pariétal de la vaginale. Voilà qui est fait. Je prends une pince de Lane et saisis, à chacune de ses extrémités, la tunique cellulo-érythréo-fibreuse que je tends fortement. Surjet rapide au catgut O et quelques points passés avec une aiguille de Pauchet. C’est fini. Il n’y a plus qu’à suturer le scrotum avec une aiguille de Reverdin et de la soie fine, en ayant bien soin de coapter les bords de la plaie pour éviter les hématomes. L’opération est terminée. Ici, intervient mon sérum qui a pour mission d’empêcher la floraison des hydrocèles, hématocèles, varicocèles, kystes, ectopies, etc… Mon opéré pourra se lever tranquillement dans vingt-quatre heures, muni d’un suspensoir d’ouate. Le troisième jour, les fils seront enlevés. Dans une semaine il reprendra, s’il lui plaît, les rapports sexuels ! Ajoutez à cela, une cure de Guelpa, des injections de sang jeune et en voilà pour un quart de siècle.
Il se tait, et, dressé sur la pointe des pieds, décochant le jet de ses yeux d’acier sur les vieillards qui se pressent autour de la table, collés les uns contre les autres, il apparaît resplendissant d’orgueil et de certitude. Et moi, qui n’ai rien compris, absolument rien compris à sa démonstration, pas plus que je n’ai vu les détails de la chose, tant il a agi promptement à la façon d’un escamoteur, je sens qu’il vient de réaliser là, devant nous tous, une opération insensée, géniale, d’une incalculable portée.