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Page:Méric - Le Crime des Vieux, 1927.djvu/316

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procédés de jadis, emprunté aux méthodes du vingtième siècle. Ils ont ressuscité les âmes des ancêtres. Et ils fondent sur le Palais de la Trinité Scientifique.

Je ne veux pas voir, je ne veux pas savoir. Je remorque Neer qui me chuchote :

— Voici le commencement de la fin.

Nous fendons la foule des neutrides qui s’épaissit de plus en plus. Les misérables lèvent leurs bras vers le ciel comme s’ils espéraient leur délivrance. Je les écarte avec dégoût. Lâcheté des esclaves. Et, toujours, ce même appel : les Jeunes ! les Jeunes ! Je fuis, éperdu. Je me réfugie dans l’hospitalité de Meudon. Neer s’est envolé sur son avisette. Je cherche Judith. J’ai besoin de Judith. Elle seule me permettra de me retrouver dans mes idées. Elle a vaincu. Je ne demande qu’à m’incliner à ses genoux. Mais Judith n’est pas là. Alors, je m’enferme dans mon cabinet et j’attends : j’attends les nouvelles qui ne peuvent manquer de me parvenir.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Les nouvelles ? Ah ! ce fut rapide. Déroutés par l’invasion subite des Jeunes, le Grand Cercle organisa faiblement la résistance. Le Palais était assiégé par les neutrides en délire. On voulut faire jouer le super-rayon contre les avions qui semaient des ouragans de feu et de fer. Le super-rayon se brisa contre une force supérieure qui le renvoyait directement sur les postes d’émission. Les vieux perdirent leur sang-froid. Une délégation fut expédiée chez Ugolin.

Quand la délégation revint, tout était liquidé. Le Palais de la Trinité tombait aux mains des Jeunes et