Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/188

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du bruit qu’ils ont fait. Adieu, chère amie ; je me suis engagé témérairement à traduire à Sa Majesté un mémoire espagnol sur l’emplacement de Munda, et je viens de m’apercevoir que c’est d’une lecture terriblement difficile.

Vous pouvez m’écrire ici jusqu’au 23 ou 24 ; après cela, ce sera chez M. Fould, à Tarbes.

Adieu.

CCXLVI

Paris, 2 novembre 1861.

J’ai de si mauvais yeux, que je ne vous ai pas reconnue tout de suite l’autre jour. Pourquoi venez-vous dans mon quartier sans m’en prévenir ? La personne qui était avec moi m’a demandé qui était cette dame qui avait de si beaux yeux. — J’ai passé tout mon temps à travailler comme un nègre pour mon maître, que j’irai voir dans huit jours. La perspective de huit jours de culottes courtes m’effraye un peu. J’aimerais mieux les passer au soleil. Je commence à y penser. D’autre part, la session dont on nous menace me fait