Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/215

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engage à lire une lettre de madame de Sévigné pour vous remettre au bon diapason de la prose, et, si vous aimez encore le sens commun et les idées, lisez le vingtième volume de Thiers, qui est le meilleur de tous. Je l’ai lu deux fois, la seconde avec plus de plaisir que la première, et je ne dis pas que je ne le relirai pas encore. — Je voudrais bien connaître un peu vos projets. Je vais vous dire les miens. Je compte aller à Compiègne vers le 8 du mois prochain, et j’y resterai jusqu’après la fête de l’impératrice, c’est-à-dire jusqu’au 18 ou 20. Avant ou après cette époque, ne pourrais-je vous voir ? Il me semble que la campagne doit être bien froide et bien humide à présent, et que vous devez penser au retour…

Adieu, chère amie ; j’espère que vous êtes toujours en appétit et santé.

CCLVII

Paris, 5 novembre 1862.

Chère amie, je suis invité à Compiègne jus