Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/237

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pour ma part. Il faut que je l’enterre le 1er du mois prochain, et je ne sais comment j’en pourrai venir à bout. Je ne puis parvenir à travailler ici bien que j’aie apporté toutes mes notes et mes, bouquins. Adieu, chère amie ; je pense être ici jusqu’à lundi ou mardi au plus tard. Cependant on prétend que, vu notre grande amabilité, on veut nous retenir quelques jours encore. J’espère bien vous retrouver à Paris. Encore adieu.


CCLXV

Londres, 12 août 1863.


Chère amie, je vous remercie de votre lettre, que j’attendais impatiemment. Je croyais trouver Londres vide, et, en effet, c’est la première impression que j’ai éprouvée. Mais, au bout de deux jours, je me suis aperçu que la grande fourmilière était encore habitée et surtout, hélas ! qu’on y mangeait tout autant et tout aussi longuement que l’année passée. N’est-ce pas inhumain que cette lenteur avec laquelle on dîne dans ce pays-ci ! Cela m’ôte