d’entrer en concurrence, pour des acquisitions nouvelles, avec les amateurs qui se disputent aujourd’hui les objets d’art dans les ventes publiques. Dans son dernier rapport, la Commission sollicitait l’établissement d’un fonds, exclusivement consacré à l’achat d’objets d’art, destinés à enrichir nos différents dépôts d’antiquités. Sans abandonner cette proposition générale, dont l’utilité lui semble toujours incontestable, elle se félicite aujourd’hui de la demande que vous avez bien voulu faire d’une subvention annuelle, qui permette au musée de l’hôtel de Cluny d’accroitre et de compléter graduellement ses collections.
La Commission regrette de ne pouvoir vous annoncer, comme elle l’espérait, l’achèvement des travaux commencés il y a deux ans pour la reconstruction de l’arc romain de Saintes. Par suite de la démolition de l’ancien pont sur la Charente, vous savez, Monsieur le Ministre, qu’il a fallu déposer en entier le monument et le reconstruire à quelques mètres en arrière de son emplacement primitif. Si ce changement, commandé par une impérieuse nécessité, peut inspirer quelques regrets, il a permis, en compensation, de retrouver la base de l’arc, enfouie dans une des piles du pont, et de rendre toute son élégance à cette construction, si étrangement défigurée dans le moyen âge. Malheureusement, une série d’inondations, jusqu’alors sans exemple, a retardé beaucoup les travaux. Ils sont arrivés aujourd’hui à un point où, toutes les difficultés matérielles étant surmontées, on peut en prévoir le rapide achèvement.
La Commission se plaît à reconnaître que, dans ses travaux, elle a trouvé presque toujours une vive sympathie et souvent le concours le plus généreux, de la part des autorités ecclésiastiques et des administrations municipales. La coopé-