Le roi des Parthes, Cosroës, entra au foyer en fredonnant :
Je brave ta puissance, ennemi téméraire.
— Citoyen Laforêt, lui dit l’avertisseur, vous avez dix bonnes minutes.
— Bon ! dit le roi des Parthes.
Je brave ta puissance, ennemi.
Citoyen Hoffmann, un savant m’a dit ce matin que mon costume n’était pas parthe.
— Ce savant est un imbécile, dit Hoffmann ; jamais Parthe n’a été plus ressemblant que toi.
— Vous avez vu des Parthes, vous ? demanda la danseuse.
— Il y en a deux au jardin des Plantes, empaillés et représentés au moment où ils décochent un trait mortel en fuyant.
— Je ne puis pas me mettre dans la bouche ce vers, dit
Laforêt :
Je brave ta puissance, ennemi…
Citoyen Hoffmann, n’aimeriez-vous pas mieux me faire dire,
comme dans Venceslas :
Tu braves ma puissance, ennemi ?…
Ça me gênerait moins.
— Mon siége est fait, répliqua le librettiste.