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avec une exactitude digne d’exciter notre surprise et notre admiration.


Langage métaphorique des Oupanishads


Toutefois, dans la première période de la pensée philosophique qui nous est représentée par quelques-uns des Oupanishads, ils se contentaient de visions prophétiques qui n’étaient souvent exprimées qu’en des métaphores grosses de sens. Le monde phénoménal était pour eux comme le mirage du désert, visible mais irréel, excitant la soif sans jamais l’apaiser. La terreur du monde était comme la frayeur occasionnée par ce qui dans l’ombre semblait un serpent, mais à la lumière du jour ou de la vérité était reconnu comme une corde. Si on leur demandait pourquoi l’Infini doit être perçu par nous comme qualifié, ils répondaient : Regardez l’air du ciel, il n’est pas bleu ; cependant nous ne pouvons faire autrement que de le voir bleu. Si on leur demandait