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Page:Macé - L’Abbé en belle humeur, 1881.djvu/83

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EN BELLE HUMEUR

la trouvérent encore au lit, dans un embonpoint à inspirer de l’amour à toute la terre.

Aminte avoit eu tout le tems de se faire instruire de tout le carillon qui étoit arrivé à l’occasion d’Henriette ; et sçachant précisement que Nico s’étoit tiré agréablement d’affaire, elle s’étoit endormie peur se reposer de la fatigue de la nuit.

Voici vôtre Médecin que je vous amène, Madame, lui dit Ormon, en approchant près de son lit avec l’Abbé, et il m’a tout promis du bon succès de ses remédes. A l’œuvre on connoit l’ouvrier, dit Aminte en souriant, et il ne tiendra pas à moi, Monsieur, que vos souhaits ne soient accomplis. Au reste nous avons bien de l’obligation à Mr. l’Abbé de ce qu’il fait pour nous, en mon particulier je le prie d’être persuadé que j’en aurai une éternelle reconnoissance ; mais enfin, poursuivant toujours avec son air enjoué qui lui est si naturel, ce qui vient de Messieurs les Abbez est un peu suspect, et il pouroit arriver que bien des gens n’auroient pas comme nous la