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Page:Macé - Morale en action, 1865.djvu/61

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« Du reste, pour rester libres dans leurs choix, les communes ne seront pas abandonnées à elles-mêmes. Les plus lettrés se trouvent fort embarrassés quand, pour la première fois, se dresse devant eux le problème d’une bibliothèque populaire à créer ; et l’un des grands services que rendra l’association, ce sera sans contredit de faire profiter ceux qui commenceront, de l’expérience acquise et des découvertes faites par ceux qui ont commencé. Mais ces communications-là, faites à titre de renseignements, pourront très-bien emprunter leur autorité aux noms mêmes des initiateurs. Ce sont des noms assez honorables pour présenter une garantie suffisante, sans que l’être multiple association y ajoute la sienne, au risque de se diminuer.

« Il demeure au surplus, bien entendu, que les membres de la Société ne s’interdisent pas ce qu’elle s’interdit à elle-même, et rien n’empêchera celui qui aurait des conseils à donner d’aller au devant des demandes, si elles se font attendre. Les journaux du département, qui ont mis tant d’empressement à publier les communications qu’on leur a plusieurs fois adressées en faveur de nos bibliothèques, n’en mettront pas moins, c’est bien certain, à publier des listes de livres possibles pour elles. Mais ces listes, faites au gré de l’inspiration personnelle, représenteront uniquement l’avis de celui qui les aura signées, et l’on n’y mettra pas des signatures agglomérées, sous peine de rupture, de par la décision brutale d’un vote. Ce sont là des choses qui ne doivent pas se voter. Je le déclare pour mon compte, je connais plus d’un livre que je n’hésiterais pas à recommander