Quand Bébé-Salé et Fernand eurent conduit à terre M. Joseph Krühl, Eliasar et le capitaine descendirent dans le salon dont ils fermèrent soigneusement les portes.
― Alors, fit Samuel d’un ton résolu.
― Alors, mon pétit camarade, c’est à vous dé parler.
Eliasar réfléchit quelques secondes, puis, se levant brusquement, il s’adossa contre la porte de la cabine.
― C’est donc entendu, Heresa, nous allons essayer de faire disparaître Krühl en créant sous ses pas, ou au-dessus de sa tête, je vous laisse le choix des moyens, un de ces accidents d’une banalité écœurante, comme on en voit tous les jours.
― Naturellement, on né peut pas lé jéter à la mer, cé n’est pas possible. Il faut que sa disparition soit naturelle.
― Bien, et en admettant que l’accident ne réussisse pas, je me verrai obligé d’agir tout seul dans l’île avec le couteau.
― Mais pourquoi ?
― Bien comment, expliquerez-vous son absence à vos hommes ?
― Nous dirons qué nous l’avons laissé à terre chez un ami, avec son matelot Bébé-Salé.