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LE CHANT DE L’ÉQUIPAGE

trois jours. Ce n’est pas grand’chose : relier un petit cahier de papier blanc.

― C’est entendu… Et ça boulotte ?

― Hum, fit Eliasar avec une grimace, pas trop… On se défend.

Trois jours plus tard, à l’heure dite, en dépit de toutes les traditions des relieurs, l’ouvrage fut remis à Eliasar. C’était un petit carnet d’une vingtaine de pages, relié en parchemin jaune, maculé et gondolé à souhait.

― Pour l’encre et les mouillures, dit le relieur, tu suivras les instructions que j’ai écrites sur le papier, ce n’est rien du tout. C’est surtout la rédaction de ton texte que je te conseille de surveiller.

― T’en fais pas pour le chapeau de la gamine, répondit Eliasar qui jubilait, j’ai tout ce qu’il faut sous la main. Merci.