bénédictions, c’est que je n’en finirais plus avec ce chapitre, et qu’il faut pourtant bien qu’il ait une fin.
Je ne parlerai pas non plus de mon baptême. Tout ce qu’on m’en a dit, c’est que ce fut une des plus brillantes fêtes de l’année suivante, 1806. La cérémonie eut lieu dans l’église de San-Domingos, un mardi de mars, par une belle journée, lumineuse et pure ; mon parrain et ma marraine furent le colonel Rodrigues de Mattos et sa femme. Tous deux descendaient de vieilles familles du Nord et honoraient le sang qui coulait dans leurs veines, et que leurs aïeux avaient répandu dans les guerres contre la Hollande. Je crois bien que leurs noms à tous deux furent au nombre des premiers mots que je balbutiai. Et je devais le faire avec grâce, et en révélant quelque talent précoce, car sitôt que quelqu’un se présentait, il me fallait réciter ma leçon.
— Bébé, tu vas dire à ces messieurs comment s’appelle ton parrain.
— Mon parrain ? c’est S. Exc. le colonel Paulo Vaz Lobo Cezar de Andrade e Souza Rodrigues de Mattos ; ma marraine c’est S. Exc. Dona