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Page:Machiavel commenté par Napoléon Buonaparte.djvu/10

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de l’Éditeur.

supérieure à toutes celles qu’on en a connues jusqu’à ce jour. Nous n’hésiterons point à dire qu’elle l’est : et les Italiens les plus difficiles ne nous démentiront pas sans doute ; car ce jugement, bien qu’il soit prononcé par un Français, est celui d’un écrivain si exercé dans leur langue, que ses ouvrages en italien, publiés même au milieu d’eux, l’y ont fait regarder assez longtemps comme un des leurs.

Après avoir comparé scrupuleusement cette traduction avec le texte, le même juge, lui comparant ensuite celle qu’Amelot de la Houssaie publia en 1683[1], et celle qui

  1. La traduction d’Amelot de la Houssaie paraît avoir été travaillée sur une édition de quelques œuvres de Machiavel, oubliée par le célèbre Alde, en 1540 et 1546, ou celle des Giunti, lesquelles différoient du texte en quelques endroits ; plutôt que sur la Florentine, de 1550, qui, faite d’après le texte même, étoit, pour cette raison, appelée la Testina. Elle ne formoit que trois volumes, auxquels, dans une réimpression à Florence, en 1782, on en a ajouté trois autres. Plusieurs éditions se sont faites ensuite d’après eux, car il en est une de 1796, avec la date de Philadelphie, qui est très-complète, et où se trouvent les variantes du manuscrit de la Bibliothèque Laurenziana, avec le portrait de l’auteur, et la représentation du mausolée que le grand-duc Léopold lui fit ériger à Florence, dans l’église de Sainte-Croix, en 1787. Le dernière édition qu’on en connoisse est celle que Silvestre Guoato a publiée à Venise en 1811.